Dyslexie - Dysorthographie
Et après?

Un jeune dyslexique dysorthographique (sans troubles associés autre qu’une éventuelle dysgraphie) aura probablement moins de difficulté à trouver un emploi qu’un jeune dysphasique, par exemple. Il est, en règle générale, performant pour tout ce qui touche au domaine manuel et / ou créatif.
Ceux qui auront probablement le plus de difficultés sont ceux qui relèvent d’une dyslexie mixte.
Néanmoins, la qualité des rééducations et le parcours de vie (famille porteuse ou pas, parcours scolaire mal traitant ou pas) ainsi que la personnalité et les capacités intellectuelles du jeune empêche de décrire un seul et même parcours.
En effet, deux jeunes dys, même s’ils relèvent de la ou les mêmes dys, seront de toute façon, très différent l’un de l’autre.
Le jeune dyslexique a souvent eu un parcours scolaire difficile et chaotique mais peut exceller en CAP, lycée professionnel, etc… partout où le langage écrit n’est pas l’unique base du savoir et du rendu de ce savoir.
On trouve de nombreux jeunes dyslexiques passé par le GRETA, par exemple ou à l’armée.
Pour le lycée professionnel, le choix de la filière passe par le nombre de points acquis par les notes de troisième qui évaluent trop souvent en-dessous de ses capacités. Il atteindra rarement la filière qu’il a choisie et cela reste très injuste. Dès la troisième, il faut demander une bonification à l’orientation car il n’y a pas égalité des chances d'abord sur les points (notes), tout au long de l’année puis également sur l’évaluation du jeune, en général.
On constate que la façon d’enseigner (si l’on arrive à engager son intérêt), la revalorisation, la maturité du jeune, permettront d’avoir de bons résultats.
Pour ceux, trop souvent sortis « sans solution » du système scolaire, le GRETA est une vraie seconde chance. La Mission Locale peut aussi être une ressource intéressante.
Ces jeunes, en souffrance, incompris, ayant acquis plus de maturité, feront eux-mêmes le choix d’un métier.
Gardez-vous de choisir pour lui. Pour que leur volonté leur permette de déplacer des montagnes car, n’en doutez pas, même jeune adulte, la dyslexie est toujours bien là et donc, les difficultés au langage écrit aussi, il faut que ce choix soit LEUR choix.
Ces diplômes du lycée professionnel comme du GRETA font une part importante à la prestation orale ou tout bon dyslexique excelle.
Tout métier manuel leur est ouvert. Ils sont, en général, très adroits.
Quant à l’armée, elle est un nid à DYS. En effet, ce qui est recherché n’est pas le langage écrit mais bien les qualités physiques dont les dyslexiques ne manquent pas. Ils sont vifs et débrouillards. Le côté « famille qui leur dit ce qu’il faut faire » les séduit mais ils auront rapidement quelques difficultés avec la rigidité et l’inflexibilité de l’armée.
Enfin, dans la vie quotidienne d’adulte, ils arrivent assez bien à faire illusion et peuvent ainsi dissimuler leur dyslexie. Ils réussissent assez facilement l’examen du permis de conduire, par exemple. Ils vont trouver toutes sortes de contournement pour leur vie de tous les jours. La grande difficulté, pour ces jeunes, reste la scolarité.
